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Vers le même secteur je vous amène faire le sentier des Casots
Ce sentier des Casots est l'hommage qui a voulu être rendu aux anciens, en permettant au randonneur de
mesurer les efforts et l'ampleur du travail qu'ils ont accompli ici. En suivant cette randonnée, vous partez à
la découverte des casots ou barraques, ces abris de pierres qui témoignent de la vie dans les Albères d'autrefois.
Une fiche rando détaillée est disponible au Bureau d'information touristique de Sorède. Tél. : 04 68 89 31 17.
Un casot, une petite baraque, un cabanon
Un peu d'histoire...
C'est en 1415 que par acte notarié, le seigneur de Sureda permet aux habitants de défricher et travailler les terres en
friches de la partie de terroirs appelées Las Dechs. La pratique du Tallat i sembrat permettra aux habitants de cultiver
la terre pour leurs propres besoins. Après la Révolution, ce droit d'usage est repris dans le Code Civil, mais ce n'est
qu'en 1839 que la municipalité consent à distribuer des vacants communaux sous l'appellation Les Dechs.
Ces tallats étaient louées, à peu de frais, aux familles de Sorède, sur des terres communales, situées sur le Piémont
des Albères. Ces familles s'engageaient à les défricher et à les mettre en culture. La pente naturelle des parcelles après
de longs et pénibles labeurs laissait place à des gradins de terrasses soutenues par des murets de pierres sèches.
L'avantage pour tout le village était de repousser le maquis de bruyères qui favorisait les risques d'incendie.
De plus le gros gibier comme les sangliers était éloigné.
Sur les tallats, ils cultivaient de la vigne, plantaient quelques arbres fruitiers comme les cerisiers, les pommiers et
l'incontournable figuier à côté de la non moins incontournable citerne. En effet, on ne compte qu'une seule source,
celle du Pardal. Aussi, ils installaient des citernes de pierre qui recueillaient les eaux lors des orages provenant des
« faixes » (plate - bandes cultivées). Sur chaque tallat était construit en pierres sèches, un abri ou « barraca » ou casot,
quand le toit était de tuiles pour y mettre leurs outils et de quoi réchauffer le repas apporté du village.
Certains possédaient également une cheminée. Aucun abri n'est semblable à un autre. Ce sont des illustrations
d'architecture rurale populaire. Les tallats étaient surtout travaillés les dimanches et jours de fête, en famille, mêlant
jeunes et anciens. La pratique des tallats s'est éteinte avec l'exode rural et le maquis de bruyères a retrouvé tous
ses droits et le temps a eu raison des abris. Aussi, l'Association PASTOR a restauré quelques abris et a fait le choix difficile,
parfois plus de sept familles se sont succédées sur le même tallat, de mettre un nom de famille sur chacun d'entre eux
afin de rappeler que les tallats ont été des lieux de vie et de travail et que la montagne de Sorède n'a pas toujours été
seulement cet agréable lieu de promenade dont la découverte vous est proposée
L'essor de la viticulture au début du XXème siècle va voir peu à peu la culture de la vigne se substituer aux
cultures vivrières sur ces tallats. Les sols sont pauvres et les conditions de travail très dures. Pourtant, les casots,
ces abris de pierres que l'on retrouve sur beaucoup de parcelles témoignent de l'attachement des sorédiens à ces terres.
La mécanisation progressive du travail de la vigne sur des terres plus propices à cette culture rendra obsolète la
production des tallats et conduira à leur disparition dans les années 60-70.
Randonnée facile 2 h altitude de depart 50 m dénivelé 300 m 6 km , un point de vue depuis certains casots
Merci de votre visite à demain ....
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Commentaires
Bonjour Bérénice et merci de m'avoir fait connaître ce sentier et ses origines. J'ai cherché et finalement j'ai trouvé un peu plus de détails concernant l'itinéraire sur le site CDT66. En fait, j'ai cru comprendre qu'une partie était commune avec un chemin de croix menant à l'ermitage ND du château, chemin que j'avais réalisé voilà au moins 20 ans. Comme il est bien dans mes cordes actuelles, je l'inscrit sur mes tablettes ! Encore merci ! Amicalement. Gilbert.
Je pense aussi qui croise le chemin de croix. Merci de votre passage. Amitiés