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Instants decouvertes
Canet-en-Roussillon ~ Canet
Du territoire médiéval à la station balnéaire
Au Moyen Âge le peuplement de Canet ne se limite pas à l'actuel village. Il a comptait sur son territoire
d'autres petits hameaux aujourd’hui disparu. Pour l'un d'entre eux, l'on peut encore de nos jours déceler quelques vestiges.
Sur la rive droite de la Têt à l'extrémité ouest de la commune apparaît le village de Vilarnau mis à jour lors du tracé de
la voie rapide entre Perpignan et Canet-en-Roussillon en 1996.
Les fouilles entreprises ont permis la découverte de la seigneurie de Vilarnau mentionnée dès le 11e siècle, divisée entre
Vilarnau d'Amunt et Vilarnau d'Avall.
Vilarnau possédait sa propre église paroissiale Sant Cristau de Vilarnau et son propre château de Vilarnau de Dalt.
Les seigneurs de Vilarnau étaient des vassaux des vicomtes de Canet.
Après une division au sein de la famille Vilarnau, les différentes propriétés de la seigneurie furent dispersées, l'église
offerte en don au monastère de Vallbone situé dans les Albères, le château offert en dote.
Il semble que la disparition du village médiéval soit consécutive aux attaques des troupes du Roi d'Aragon associé à
l'épidémie de peste qui sévissait au milieu du 14e siècle. Dans l'environnement de l'église, un très important cimetière
fut mis à jour contenant de nombreuses sépultures dont les analyses d'une entre elles ont fait apparaître la présence
du bacille de la peste à l’origine de la grande peste noire de 1348.
Au nord-ouest du village toujours sur la rive droite du Têt était situé un hameau du nom de Sant Miquel de Forques,
mentionné dès l'an 982. Il possédait sa propre église paroissiale Sant Michaelis de villa Forcas qui dépendait du monastère
de Sant Pere de Rodes en Catalogne Sud.
Par la suite l’église Sant Michaelis devint ermitage à partir de 1488 jusqu'à la Révolution française, période où les lieux
de culte ne servant pas de paroisse furent fermés. Il semble que le hameau est disparu au cours du 19e siècle.
De nos jours, le stade Saint-Michel de la commune de Canet est installé sur une partie des terres de l'ancien hameau
de Saint-Michel.
En 1659 le traité des Pyrénées fait entrer le Roussillon dans le royaume de France.
En novembre 1661, Louis XIV instaure la gabelle du sel, ce qui provoquera la colère des habitants du Roussillon, le sel
étant à l'époque indispensable à la conservation de l'alimentation et à la nourriture du bétail. Les salins de Canet situés
au sud du territoire près du lieu-dit "El Esparro" furent confisqués et placés sous bonne garde. Neuf années plus tard
en 1670, les salins de Canet sont à l'abandon.
L'inactivité de l’étang en fit de véritables marais pestilentiels. Un foyer de fièvres paludéennes endémiques prit des
tournures d’épidémies. Il faudra attendre 1803 pour que le maire de Canet de l'époque, Jacques Bonet, lance le
dessèchement des marais en creusant des canaux de drainage.
Au 20e siècle, le territoire de Canet entreprend sa mutation. Canet sera une des plages de sable fin les plus populaires
de la côte catalane, point de rencontre de tous les habitants des Pyrénées-Orientales.
En 1909, Canet-Plage est officiellement classée "station balnéaire"... À suivre.
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Commentaires
je ne connais pas du tout la région, j'y suis passée jeune on a dormi à perpignan avec mes parents pour aller ensuite en espagne.
je voulais toujours emmener mon fils faire les chateaux cathares et on a pas pu le faire bien dommage.. je marchais très bien avant maintenant j'aurai plus de mal avec mes 2 grosses chutes !
l'histoire se répête et les pandémies reviennent alors que l'on pensait en être débarrassés !!!
te souhaite un bon dimanche, biz flO.