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    Peut être une image de carte et texte qui dit ’Androphages Tanais EUROPE Tyras Agat Agatyrses hyrses Ister Alpis Carpis Celtes Hyperboréens Arimaspes Issédons Sauromates Gètes MEOTIS Caucase Ibérie • Tartessos Thraces PONT-EUXIN MER ATLANTIQUE Massagètes Ninive Carthage Cyrène Atlas Araks Sogdiens Bactres Médie Ecbatane ASIE Assyrie Suse Perse mphis Babylone LIBYE Thèbes Indus Indiens NiI Syène Méroé Arabie Éthiopiens Macrobiens MER ÉRYTHRÉE MER AUSTRALE’

    L’Ukraine et la Russie dans l’Antiquité : le grenier à blé d’Athènes
    Bon, évidemment, parler d’Ukraine et de Russie dans l’Antiquité est un complet anachronisme.
    Au Vème siècle av. J.-C., les steppes de la Russie du Sud et de l’Ukraine actuelle étaient peuplées,
    non de Russes et d’Ukrainiens bien sûr, mais de nomades, les Scythes, lesquels dominaient des
    populations d’agriculteurs sédentaires dont on ne sait que fort peu de chose.
     Hérodote désigne ces derniers sous le doux vocable de Scythes laboureurs, histoire de nous faire
    comprendre à quoi ils occupaient leurs journées.
    Cette région possédait alors – tout comme aujourd’hui - des sols extrêmement riches (et donc
    productifs) : les célèbres terres noires, les tchernoziom (je suis sûr que vous vous souvenez de
    vos cours de géo au collège).
    Soit dit en passant, ce terme de tchernoziom provient du russe чёрная земля (tchornaïa zemlia),
    qui signifie… terres noires évidemment.
    Bref, revenons à nos Scythes laboureurs.
    Ces derniers cultivaient donc toutes sortes de blés pour le plus grand profit des Scythes pas laboureurs
    qui collectaient lesdites céréales – ça ressemble à l’accumulation socialistes primitives vantée par un
    certain Joseph S. quand on y pense – pour les vendre aux Grecs en général et aux Athéniens en particulier.
    A ce propos, si il y a une chose qui ne change pas, c’est bien la nature des échanges entre une économie
    développée (Athènes par exemple) et une économie qui ne l’est pas (les Scythes laboureurs). La première
    exporte des produits manufacturés (de la céramique notamment) et des produits de luxe et importe des
    matières premières. Pour la seconde, c’est bien sûr l’inverse.
    Attirés par ce commerce lucratif, les Hellènes (et les garçons) s’étaient du reste empressés de fonder
    un chapelet de colonies sur les rives de la Mer Noire, pardon, du Pont Euxin, notamment sur les côtes
    de l’actuelle Crimée, la Tauride des Anciens.
    Avec le développement de la puissance d’Athènes, le contrôle de la route maritime qui conduisait de
    l’aride Attique aux ports de la rive nord du Pont Euxin devint un enjeu stratégique de première importance.
    C’est d’ailleurs en luttant pour contrôler les détroits que les Athéniens furent finalement défaits au
    terme de la guerre du Péloponnèse. Et c’est encore en tentant de maintenir leur contrôle sur la précieuse
    route qu’ils furent confrontés à l’impérialisme expansionniste de Philippe II (pas celui de Braudel, non,
    l’autre, le papa d’Alexandre).

     

    Ci-dessous : le monde d’après Hérodote. Dans le cercle rouge, le Pont Euxin et le domaine des Scythes
    laboureurs et nomades. Carte : Bibi Saint-Pol.

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 25 Février à 09:55

       Dis moi dés le matin tu es opérationnelle?Ceci dit ton article m'a vraiment intéressé!

    Actuellement je lis les 7 sœurs et peux tu me dire comment je dois faire pour voir celles ci dans le ciel?

    Internet et moi c'est difficile ....

    bisous

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